dimanche 13 novembre 2011

Vrac

Aujourd'hui, je vais être encore moins structurée que d'habitude, bon courage à qui me lira.

Parce que bon, la semaine a été longue. On commence par un accident, alors il faut soigner ses bobos et boiter, et dormir comme jamais. Et puis après, ça va mieux, alors on sort alors qu'on travaille le lendemain, lendemain au cours duquel on se sent super vieille. Mais comme tout se paye dans la vie, on fait une maladie fulgurante le vendredi soir, le truc qui vient très vite et très fort, et qui s'en va comme il est venu. Et puis après ça va mieux, alors on sort, et c'est chouette parce qu'après c'est dimanche, et que c'est le seul jour où on ne doit pas se lever pour aller travailler. Mais on se réveille quand même à 7h, et du coup, on va à la piscine. Voilà.

Les bobos donc. Bon, une moto est tombée sur ma jambe droite, mon genou n'a pas du tout apprécié. Sachant que ma classe est à l'étage, je vous prie de croire que lundi, j'en ai chié. Non, y'a pas d'autres mots. Parce que je boitais vachement, et que je montais les escaliers comme une toute petite vieille, et que ça faisait mal quand même. Et j'arrivais pas à kicker pour démarrer ma moto. Mais bon, j'ai toujours trouvé une bonne âme pour m'aider à repartir, et là, ça va bien mieux. Je pense juste que je vais attendre un peu pour aller faire un trek dans la jungle (HAHA), parce que si je force, je le sens quand même le lendemain. Mais j'ai la foi, ça va vite être tout guéri.

Toujours au rayon bobo, mon pied gauche a également pris cher. Ce qui est un mystère, vu que je suis tombée du côté droit. BREF. Mon pied gauche m'a fait une espèce d'hématome qui m'aurait valu une médaille d'or s'il y avait un championnat du monde. Tout gonflé et tout bleu. Ce qui est aussi moche que désagréable. Voyant ça, une de mes collègues vietnamiennes est arrivée mardi avec une espèce d'huile de massage avec je sais pas quoi dedans, achetée à la pagode, et elle m'a massé le pied. Là, vous souffrez pour moi. Je comprends, parce que vu l'ampleur du truc, j'étais pas super chaude non plus quand elle s'est approchée de mon pied. Mais elle est très autoritaire et je ne suis pas courageuse, alors j'ai laissé faire.

Pour être très honnête, je ne suis pas très médecines alternatives. Je suis une cartésienne, faut qu'on puisse m'expliquer pourquoi et comment ça marche. Non pas que je comprenne forcément, mais je fais vachement confiance à la science. Donc tout ce qui est réflexologie, homéopathie et tout ça, j'y connais rien et ça m'intéresse pas franchement. Toute façon je suis jamais malade. Sauf que là, elle m'a fait le massage avec son huile, et premier constat, le massage était franchement énergique, sur un énorme hématome, et j'ai pas eu mal du tout. Ca ne m'a même pas (trop) chatouillé. Par contre, ça m'a détendu d'un seul coup d'un seul. Et après 10-15 minutes, mon pied avait presque retrouvé sa forme normale. Miracle, alleluia, et tout et tout. Je sais pas bien comment ni pourquoi, mais ce premier contact avec un remède traditionnel a été plutôt concluant.

Etant presque toute réparée, j'ai donc pu sortir avec des copains mercredi soir. Cette transition est pourrie, je sais. Ils étaient deux, on va dans un bar que je ne connais pas, je suis. Sauf qu'ils prennent la grosse rue à contre-sens. Ce que je ne fais JAMAIS, parce que je trouve pas ça très malin. Et évidemment, il y avait la police au bout de la rue. Ce qui craint vachement. Parce que d'une, la corruption ne se cache pas du tout ici, et que c'est pareil pour tout le monde, vietnamien ou pas : quand on se fait arrêter, faut payer. Et de deux, j'ai pas de permis vietnamien et les papiers de la moto ne sont pas à mon nom. Donc si je peux éviter les ennuis, j'aime autant. On s'arrête tous les trois, et un des policiers - ils étaient bien 6 ou 7 - commence à parler en anglais au premier conducteur. J'entendais pas ce qu'ils se disaient, et personne ne nous parlait ou rien à l'autre copain et moi. Je me dis qu'ils sont en train de négocier le prix à payer ou je ne sais quoi. Puis je vois le premier faire un geste du genre "ça me va", démarrer et partir. On se regarde avec le copain qui restait, tout le monde continuait de nous ignorer, alors on est parti aussi. Renseignements pris, le policier a demandé au copain à qui il parlait de rentrer poser sa moto et de ne plus l'utiliser parce qu'il n'a pas le droit. Et c'est tout. Quand on sait que les policiers ont tendance à arrêter comme ça vient, avec ou sans raison, et qu'on était franchement en tort, on s'en est super bien sorti. Genre je pensais pas que c'était possible. Au Vietnam, j'ai une chance de folie.

Par exemple, aujourd'hui, j'ai été à la piscine. Non, je ne me fatiguerai pas en transitions aujourd'hui. J'ai déjà évoqué le fait que les femmes asiatiques voudraient être aussi blanches que possible, et qu'avec les crèmes qui vont bien, elles fuient le soleil. Il faut les voir sur leurs motos par chaleur tropicale avec veste, pantalon, chaussettes, gants et masques plus ou moins intégraux. Je sais pas comment elles font, si ça ne tenait qu'à moi, je serais perpétuellement en petite culotte. Avantage : à la piscine, j'étais la seule femme en maillot de bain, et donc dans le bain. Mine de rien, ça diminue la population qui se trempe par deux, ce qui est cool, y'a plein de place pour nager (surtout un dimanche matin me direz-vous, oui, ça doit aider). Et du coup, au vestiaire, y'a vraiment pas foule. Donc, j'ai pris tout mon temps pour me doucher à la sortie, sans me dire que les gens allaient attendre. Et la piscine, c'est juste trop agréable avec les températures d'ici. Et ce qui l'est encore plus, c'est de faire un truc un peu physique sans transpirer. Enfin.

Tout ça pour dire que je suis un peu ce qui se passe en France, et que comment vous dire, si mon message est hyper décousu, dans ma tête ça l'est de moins en moins, et je ne suis vraiment pas sûre de rentrer l'année prochaine. Y'a encore le temps, mais bon, j'en suis quand même un peu là en ce moment.

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