Mui Ne. Ou plus précisément "haaaaaaaaaaaaa Mui Ne".
Reprenons depuis le début. Je suis instit', donc perpétuellement en vacances. J'ai deux boulots, donc un pouvoir d'achat plutôt raisonnable ici. Du coup, quand ma collègue française, qui avait vachement besoin de partir en vacances, m'a dit qu'elle partait à Mui Ne, j'ai commencé par demander ce que c'était donc que ça. Une plage, m'a-t-elle répondu. Moi, j'avais les jambes super blanches et un peu besoin de prendre du recul sur deux-trois trucs, donc je lui ai proposé ma compagnie.
Réservation d'hôtel, de bus, et départ samedi matin à potron-minet. Pour la petite histoire, j'ai fait mon sac le matin même, après une nuit un peu courte et un peu alcoolisée, et sur le chemin, pendant que je me réveillais tout doucement, j'ai commencé à faire la liste des trucs que j'avais oublié. Comme par exemple, le chargeur de mon téléphone. Ce qui n'était pas vraiment en drame, surtout qu'il s'est avéré que celui de ma collègue était compatible. Plus grave, j'ai oublié mon livre. Mais comme il était dit que les vacances seraient chouettes, j'ai trouvé assez facilement à Mui Ne de quoi m'occuper, en l'occurence :
Ben sur une plage à l'autre bout du monde, lire les aventures d'un mec et de sa MOTO à un autre bout du monde, c'est plutôt parfait.
Mui Ne donc, qu'est-ce que c'est ? Comme je l'ai déjà dit, c'est une plage. Et voilà. En fait, c'est une très longue rue, qui donc borde une plage, avec d'un côté des hôtels-restaurants-bars-boutiques pour touristes, et de l'autre hôtels-restaurants-bars-boutiques pour touristes.
Intérêt culturel négatif, intérêt vacances parfait. Non pas qu'il n'y avait pas possibilité de visiter deux-trois trucs pas trop loin, mais j'avais juste pas envie. Je n'avais jamais fait ce genre de vacances de ma vie, le genre où on ne fait rien de chez rien, à part se baigner, bronzer et manger. C'est donc exactement ce que j'ai fait. Et une semaine sans MOTO, c'est pas désagréable non plus.
Ceci étant dit, c'est pas parce que j'étais au paradis que j'ai oublié mes devoirs de bonne citoyenne française. Je n'avais en fait qu'une seule exigence concernant ces vacances : dimanche, 15h, il fallait que je sois devant le match. Nous nous sommes donc trouvé un bar tenu par des français, qui passait le match, et devant lequel il y avait plein de français. Comme à la maison donc. Sauf qu'à la mi-temps, on regarde la mer qui est juste à côté.
J'ai même pas été trop déprimée par le score final, parce que ça aurait pu être vachement pire. Et que je ne suis pas sûre qu'il aurait été possible d'être déprimée dans ce cadre.
Passée cette journée à l'emploi du temps BIEN chargé, nous sommes tombées dans la routine suivante : debout, plage, déjeuner, sieste, plage, promenade, apéro, dîner, bière(s). Parfois, la vie, c'est dur et compliqué. Et parfois, pas du tout.
Pour la bière du soir, nous avons trouvé un bar avec musique live, ce qui est très chouette. Ce qui l'est encore plus, c'est que deux fois, nous avons eu un chanteur-guitariste avec un répertoire que j'aurais très bien pu composer moi-même. Genre avec deux de mes chansons préférées du monde :
Il a bien fini par repérer que je connaissais la moitié de ses chansons par coeur (et comme je connais pas non plus des millions de chansons par coeur, ça veut bien dire ce que ça veut dire), nous sommes devenues ses "friends from France". Avec une petite chanson pour nous accueillir le deuxième soir. Et pour finir la soirée, il nous a chanté "you are so beautiful" rien que pour nous deux. Du bonheur par paquets de 30 kilos.
Je m'aperçois que je n'ai pas encore parlé de l'hôtel. On a un peu regardé à gauche et à droite, et comme on n'est pas non plus en budget illimité, on a pris le moins cher, les échos étant pas mal. Et surtout, en cherchant avec mon ami Google, je suis tombée là-dessus :
Comment vous dire qu'à 15 dollars la nuit, ça me l'a vendu. Bon, vu le prix, je m'attendais un peu à une chambre hyper moyenne ou toute autre mauvaise surprise. Et en fait non : chambres hyper cleans et confortables, accès direct à la plage, sable fin et hamacs partout. Waou.
Est arrivée la dernière nuit, qui a été mauvaise. Du coup, réveillée, je regarde l'heure : 5h30. En lecteurs attentifs de mon blog, vous savez que c'est à peu près l'heure à laquelle le soleil se lève à HCMV. Là, je me dis qu'il y a un dernier truc à vivre. Appareil photo, plage, et je ne l'ai pas regretté du tout :
Je dis tout dans le désordre, mais on s'en fiche. Il faut savoir qu'en ce moment, c'est la saison basse, mousson, tout ça. Conséquences, on est hyper tranquille sur la plage et l'apéro est limite moins cher qu'à HCMV, alors que bon, y'a la mer quand même. Et c'est amusant, mais de la pluie, on n'en a pas eu du tout. Mardi, c'était un peu couvert, mais comme l'air et l'eau était toujours aussi chauds, ça n'a pas franchement perturbé notre emploi du temps. Et pour l'essentiel, ce que j'ai eu au-dessus de la tête, c'est ça :
Pour me passer un peu de pommade, ce que j'ai d'ailleurs fait littéralement en quantité astronomique cette semaine, j'ai atteint un degré de jolitude inconnu : une couleur de peau que je ne me connaissais pas mais qui me va vachement bien et un sentiment de bien-être et de détente assez absolu.
Par contre, comme toutes les choses qui atteignent leur pic trop tôt, plus dure est la chute. Genre là, je pèle à mort, ce qui est vachement moins sexy. Mais la sensation de plénitude est toujours là, et ça en valait totalement la peine.
Pour ceux qui ne me détestent pas encore et qui font partie de mes chers amis sur Facebook, je vais y mettre encore plus de photos. Non parce que c'est bientôt Novembre, et que je compatis vachement.
Dure dure la vie dans un pays trop pikal
RépondreSupprimerjuste pour dire que nous pendant ce temps on a trouvé un pub irlandais à tolède qui passait le fameux match, ambiance et dépaysement espagno-irlandais garanti !! et tant pis pourle score...
RépondreSupprimerdepuis Teva a participé à son 1er entraînement de rugby!!à gex (nettement moins exotique et tropikal (ref à Michelle, l'autre asiatique)...