vendredi 26 août 2011

Une histoire de transport

Ca va maintenant faire une semaine que je suis arrivée, il est temps de rentrer dans le vif du sujet. Mais par où commencer ? Par le début me direz-vous. Vos suggestions manquent sacrément d’originalité, mais soit.

Le début donc, premier jour, a été tonitruant. Ma directrice est donc venue me chercher à la gare, et nous sommes parties vers le logement qu’elle m’avait trouvé « en attendant », à savoir une chambre dans une maison partagée par plusieurs vietnamiens, dont deux filles avec qui je vais travailler. Elle avait visité d‘autres chambres, mais n’avait pas voulu prendre de décision sans mon consentement. Ni une ni deux, Mai, qui donc travaille à la crèche, embauche son copain, et nous voilà partis tous les quatre en visite. Oui, à la descente de l’avion, j’ai peur de RIEN.

Là, vous pensez que ce que je raconte n’a strictement aucun intérêt. Je vous l’accorde, mais 1) sur mon blog, je fais bien ce que je veux, et 2) ça introduit ce qui vient. Parce que quand je dis « nous partons visiter des logements », vous voyez une voiture. Grave erreur. Ici, on se déplace en scooter/mobylette/moto. Donc on sort les motos, on me tend un casque, qui ressemble plus à un casque de vélo qu’autre chose, et je comprends qu’on attend de moi que je grimpe à l’arrière d’un de ces engins. Je ne suis pas sûre que quelqu’un ait remarqué que j’ai changé de couleur, ou alors ça a été attribué à la fatigue du voyage. Toujours est-il qu’à ce moment précis, je n’avais JAMAIS posé mon séant sur un deux roues qui ne nécessite pas de pédaler. Mais bon, tout le monde a l’air de trouver très naturel de me faire monter là-dessus, c’est que ça doit l’être : go.

Alors évidemment, ça fait très peur, les premières fois sont vite terrifiantes. Et une fois passé le premier choc d’être sur une moto vient le concept de circulation à HCMV. Comme je l’ai dit, le trafic est essentiellement constitué de deux roues, essentiellement à moteur, accompagnés de quelques vélos, voitures, bus et camions. Mais vraiment quelques. Pensez au périph’ d’une quelconque grande ville, et remplacez chaque voiture par un scooter. Voilà. Alors la bonne nouvelle, c’est que ça ne roule pas très vite, pas plus de 50 à l’heure quand c’est tout droit et dégagé. La moins bonne nouvelle c’est que le code de la route est très optionnel. Les feux rouges, quand il y en a, sont indicatifs : si on tourne à droite, ben on passe. Ici, on conduit au klaxon : on klaxonne pour un oui ou un non, pour signaler qu’on est là, pour indiquer qu’on va dépasser, pour dire dégage… Pour tourner, on tourne, et s’il faut couper la route dans l’autre sens, ainsi soit-il.

J’ai donc cru mourir plus d’une fois. En fait, j’ai eu des crampes aux épaules pendant quelques jours à force de me cramponner derrière comme si ma vie en dépendait. Ce qui bizarrement, n’était pas le cas. J’ai pas encore vu d’accident, et je suis maintenant parfaitement détendue quand je monte sur un scooter. J’envisage même de m’en acheter un, parce qu’il n’y a pas à dire, ici, c’est quand même le plus pratique.

3 commentaires:

  1. Ma fille devient motarde, ça c'est drôle!! Et moi qui suis morte de trouille sur un deux roues motorisé!! Quel courage! Bon, d'un autre côté, tu n'avais pas trop le choix...
    Le comportement des vietnamiens sur cycles ressemble visiblement à celui des turcs en voitures à Istanbul! Ils klaxonnent dès qu'un obstacle se présente et comme il y a peu de trottoirs, des chats partout, des chiens errants, et des touristes en quête d'insolite à tous les coins de rues, il y a maintes opportunités de contrôler le fonctionnement de leur klaxon!!

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  2. Hello Viviane ; je viens de lire avec un grand intérêt tes premiers pas en Asie : très sympa j'ai hâte de lire la suite. Cela va aussi me servir pour faire connaitre le Vietnam à mes clients. Je suis très impressionné par ton courage de partir aussi loin pendant un an. Je savais que tu étais une "belle personne" mais franchement là tu m'épates. Un grand bravo, tu as vraiment bien fait de quitter Bytel pour vivre ce genre d'aventure. Au plaisir de lire la suite de "Viviane en Asie". Bises Pascal Lavialle

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  3. Merci Pascal ! Je pense que Bytel me manquera toujours un peu, on avait quand même une super équipe ! Mais je ne regrette aucun de mes choix, puisqu'ils m'amènent à vivre un truc que je n'avais jamais imaginé.
    Et je n'ai jamais oublié ce que tu m'avais dit lors de ta soirée d'adieu, et j'ai essayé depuis de suivre le chemin que tu m'avais indiqué.
    Bises.

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